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Histoire de la commune

Patrimoine

L'église Saint Pierre et Saint Paul

D'hier...
L'ancienne église, construite sur les ruines d'une plus ancienne ruinée dès 1710, datait du 28 juin 1722. Reconstruite au début du 19e siècle, restaurée en 1898 ; Elle est détruite en 1944 aux explosifs par l'armée allemande.

Elle fut reconstruite en 1960-62 à la suite du chantier de la mairie par Yves Guillou et Paul Lindu, architectes. Par sa forme de tente, elle renvoie au Tabernacle des Hébreux, tente de la rencontre avec Dieu qui abritait l'Arche de l'Ancienne Alliance. Le Tabernacle chrétien renferme le pain et le vin de la Communion, symbole de la Nouvelle Alliance, tout comme la Vierge Marie, Nouvelle Arche d'alliance, a porté Jésus en son sein. Un chemin de croix en bronze vert sur ardoises scellées au sol et les douze apôtres en chêne du porche de l'église sont l'œuvre de Francis Pellerin (1915-1998), sculpteur rennais (grand prix de Rome en 1944 avec L’Amazone blessée et dévêtue de sa tunique dorienne s’est retirée du combat). Il réalise également les vitraux de la crypte, les fonts baptismaux et la grand croix du maître-autel. Jusqu'à la reconstruction de l'Eglise, la célébration des messes eu lieu dans un baraquement en bois.

                     
  Et d'aujourd'hui...

Inaugurée en 1962, ce nouvel édifice ne possède pas de vitraux et se caractérise par une façade triangulaire imposante ornée de statuettes représentant les douze apôtres.

Chapelle Notre Dame des Neiges (12ème siècle)

Le Trescouët

La chapelle se dresse au bord de la route reliant Hennebont à Pont-Scorff. Cette route passait autrefois à travers bois comme l'indique le nom de Trescouët (la traversée du bois)

La dédicace à Notre Dame des Neiges, insolite en Bretagne, se rattacherait à une légende selon laquelle le plan de l'église Sainte-Marie-majeure à Rome aurait été dessiné miraculeusement par une neige en plein été. Les pélerins l'appellent aussi Notre Dame de la Force et viennent prier pour demander plus de force physique et morale dans l'existence. La petite fenêtre Sud de la nef, datée du 12e siècle, atteste de l'ancienneté du sanctuaire. L'édifice est profondément remanié au 15e siècle, sans doute sous ordre des seigneurs du Pou (Plouay) dont le blason, orné d'un lion rampant, est répété sur toute la façade Sud. La chapelle est vendue comme bien national durant la Révolution. Le recteur de Caudan l'achète au 19e siècle et elle sert d'église paroissiale durant la Poche de Lorient. Depuis 1964, la chapelle ainsi que son mobilier, notamment le Christ en Croix en bois polychrome datant du XVè siècles sont intégrés dans le patrimoine de la commune. Le pardon annuel a lieu le 1er dimanche d'août et conserve encore une bonne vitalité.

Le Nelhouët

Nichée dans un écrin de verdure, non loin du Scorff, la chapelle Notre Dame de Vérité possède un seul bas côté au Nord ce qui indiquerait une origine monastique.

Les trésors d'art populaire ont disparu lors d'un pillage durant la guerre. L'origine de son nom viendrait des seigneurs voisins, qui venaient exercer leurs droits de justice lors de foires au Nelhouët, et qui appellaient bruyamment les faveurs de Notre Dame de Vérité sur les plaideurs en difficulté à l'aide d'une roue à carillon. Le pardon traditionnel se déroule le dernier dimanche du mois d'août.

La Croix du Scouhel

La croix fut érigée en 1504 au Scouhel pour marquer la limite de la progression de l'épidémie de peste qui touche la région.

La croix fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 25 février 1928.

En partie détruite durant les bombardements de 1944, elle fut restaurée et installée chez un particulier. Restituée à la commune dans les années 1950, c'est au début des années 1960 qu'elle trouve sa place définitive, à proximité de l'église, sous l'impulsion de M. Guillou, architecte urbaniste.
Le fût porte un écu armorié timbré d'un buste de femme couronné. Il comporte les armes de la famille Chefdubois, une Vierge à l'enfant et un Christ de Résurrection. La croix fut détruite lors de l'explosion de l'église en 1944.

La borne de St Severin

Cette borne porte, outre la date, deux inscriptions gravées : sur une face « Cléguer à 1883 toises » ; sur l'autre « Inzinzac ». La route ne menant pas directement à Inzinzac et la distance réelle à Cléguer (environ 4,5 kilomètres) étant supérieure à celle indiquée (environ 3,7 kilomètres), cela laisse à penser que la borne a été déplacée.

Un livre sur l'histoire de Caudan : "Entre Scorff et Blavet... Caudan au fil du temps "

Epoque préhistorique, contemporaine, Caudan durant les guerres, la vie à la campagne, les vieux métiers, patrimoine religieux, ancien et édifices civils, évolution de Caudan, les activités, les personnages illustres...

Les membres du comité de pilotage ont effectué des recherches auprès des Caudanais.
Les témoignages et les photos illustrant des scènes de la vie quotidienne ont été les bienvenus.

En vente 20 € à la mairie et à la médiathèque.

Période 39-45

Maison du souvenir

Comme tous les 3èmes samedis de chaque mois, de 10h à 12h, les anciens combattants tiennent une permanence à la Maison du souvenir. Créée par le Comité d'entente (UNC-AFN, Ufac, AAA) avec l'aide de la municipalité, elle a été inaugurée le 18 juin 2009. On y trouve des témoignages émouvants. Photos, extraits de journaux d'époque, souvenirs retrouvés par des particuliers (casques, fusils, photos.). Pendant les permanences, il est possible de visionner un DVD, ainsi que le film rassemblant les témoignages collectés. Clou de l'exposition, un char miniature Goliath (allemand) qui était bourré d'explosifs et télécommandé. Il a été retrouvé après la capitulation allemande, enterré au lieu-dit Le Manéguen, à Caudan.
 

 

Faits de guerre 1939 -1945 :

Le 3 Septembre 1939 : Déclaration de guerre, mobilisation générale.7 tués sur le champ de bataille 120 hommes de CAUDAN prisonniers en Allemagne, 3 d'entre eux sont morts en captivité, 1 déporté mort au camp de DORA

Le 6 Juin 1940 : Occupation de CAUDAN, viols de jeunes filles, réquisition à outrance, chevaux, bêtes à cornes, produits agricoles, immeubles...

 

Le 13 Janvier 1943 : Installation par les Allemands de 2 pièces de D.C.A. de marine, de projecteurs à Manéhic, Lannguerbic, Le Poux, Laymat, Manéhullec, Nelhouët, Lannergroez. Les américains et les F.F.I. forment le front de Caudan. La mairie se replie à Manéforn et organise le ravitaillement de la population civile restée sur place.

Le 7 Février 1943 : bombardements aériens de LORIENT, repli des gendarmeries nationales, maritime, des marins pompiers de LORIENT, des mairies de LANESTER, et KERYADO - arrivée de plus de 2 000 réfugiés sinistrés de la région de LORIENT.

A l'occasion des bombardements de LORIENT, des bombes explosives et incendiaires tombent sur CAUDAN, et mettent le feu à plusieurs fermes (Kervoter, Lannio, Kerroch-Bras, St Coner, Kernivinen, ect...) les pompiers locaux se devouent en ces circonstances. 5 ou 6 avions alliés (forteresses) abattus par la D.C.A. tombent sur le territoire de la commune.

Mars 1943 : Etablissement du camp de sous-Mariniers allemands à Kersalo et de l'hôpital de Kério.

Le 12 Mars 1944 : Les Allemands font une rafle à Saint-Séverin, Joachim FALQUERHO de Penhouet est tué au cour de cette rafle.

Mai 1944 : Les gendarmes nationaux rentrent du maquis sous l'ordre de l'adjudant Pageau qui organise dans les bois des réunions de jeunes gens de la commune afin de les initier au maniement des armes. Ils sont ravitaillés et cachés par les cultivateurs.

Le 6 Juin 1944 : Débarquemenrt des alliés à Arromanches. Des nuées d'avions sillonnent le ciel de CAUDAN. Les maquisards redoublent d'ardeur.

Le 16 Juillet 1944 : A 18 heures, les Allemands font une rafle au bourg de CAUDAN. François LE BAIL est fusillié dans la tour de l'église.

Le 7 Août 1944 : A 19 heures, arrivée des chars américains sur la place publique, les Allemands se replient sur LORIENT et bombardent CAUDAN à outrance. 6 marins pompiers et 1 civil sont tués dans le bourg. La population se retire dans l'abri du couvent. Le canon tonne et les obus pleuvent sur CAUDAN durant toute la nuit du 7 au 8 août.

Le 8 Août 1944 : Le maire, plusieurs officiers mariniers et plusieurs civils sont faits prisonniers par les Allemands, puis relâchés.

Les 8 et 9 Août 1944 : Le 8 août 1944 après-midi, alors que les troupes américaines et les Forces françaises de l’intérieur (FFI) poursuivaient la libération du département du Morbihan et avaient atteint Hennebont, des soldats allemands prirent position à Kermaria en Caudan, puis ils décrochèrent et réquisitionnèrent le cheval et la charrette à banc de la famille Kerlau pour emporter leurs armes et leurs munitions.
Le 9 août 1944, vers 16 heures, un camion allemand venant de Caudan sauta sur une mine au carrefour de La Montagne du Salut. Les quatre ou cinq soldats qui se trouvaient dans ce camion furent tués sur le coup. À Kermaria, les membres de la famille Kerlau, croyant le secteur libéré, sortirent de leur ferme. Apercevant une patrouille allemande qui se dirigeait vers les débris fumants du camion, toute la famille, les parents et leurs cinq enfants, se réfugièrent dans l’abri qu’ils avaient aménagé près de leur ferme pour se protéger des bombardements alliés sur le secteur de Lorient-Hennebont. Les Allemands qui les avaient repérés s’approchèrent et leur demandèrent de sortir de l’abri. Jean-Pierre Kerlau, le père, Marie-Joseph Kerlau née Le Romancer, la mère, et leur fils, Julien Kerlau, furent massacrés à la grenade dès qu’ils sortirent de l’abri. Un autre fils, Charles Kerlau, fut abattu à l’entrée de l’abri. Trois autres enfants, blottis au fond de l’abri, heureusement construit en chicane, échappèrent à la vue des soldats allemands et au massacre. Marie-Antoinette, 18 ans, fut blessée à l’épaule, André, 16 ans, reçut un éclat de grenade dans son sabot, Michel, 12 ans, en sortit indemne.
Les quatre morts de la famille Kerlau furent inhumés sur place. Après la reddition de la poche de Lorient, leurs corps furent exhumés et ré-inhumés dans le cimetière de Caudan en juillet 1945.

Le 9 août 1998, a été inauguré au lieu-dit La Montagne du Salut en Caudan, un monument pour honorer leur mémoire. Il est constitué d’une pierre dressée sur laquelle est scellée une plaque de marbre surmontée d’une palme à l’effigie du Souvenir français, avec l’inscription :
« En ce lieu, à la Montagne du Salut, en Caudan, le 9 août 1944, à 17 heures ont été tués par les Allemands :
- KERLAU Jean-Pierre, 57 ans
- KERLAU Marie-Joseph, 51 ans
- KERLAU Julien, 28 ans
- KERLAU Charles 23 ans
Ils sont morts pour la Liberté et la Paix 09-08-1998 ».

Le 10 août 1944 : les allemands arrivent au bourg de Caudan, vers 5 h du matin ils minent et font sauter l'église.

Le 14 Août  1944 : Les Allemands incendient l'hospice de Kergoff. Les vieillards avaient été évacués en 1943 sur St Ave (Hôpital psychiatrique de Lesvellec). Du 7 août 1944 au 10 mai 1945 c'est la poche de LORIENT ; CAUDAN se trouve durant 9 mois en première ligne.

Le 8 mai 1945 : C'EST LA LIBERATION DE LA FRANCE

Le 10 mai 1945 : Dans la prairie de François BOURIC, Le général Allemand FAHRMNBACHER, commandant de la poche de LORIENT remet ses armes au général Français Borgnis Desbordes et général américain Kramer.

Le 10 mai 1945 à Caudan, deux jours après la libération de la Poche de Lorient, le général Wilhelm Fahrmbacher (de) officier d'artillerie, chef du XXV corps d'armée allemande d'occupation en Bretagne, commandant des troupes allemandes de Lorient, présente la reddition de ses troupes au général Herman  F. Kramer, commandant de la 66ème Division d'Infanterie américaine (The Black Panther Division) et au général Henri-Gustave-André Borgnis Desbordes, commandant de la 19e Division d'Infanterie et des FFI dans le Morbihan, en présence du général Francis Rollins, commandant d'artillerie américain du secteur de Lorient.

On fit une brève cérémonie, pour laquelle la Musique de la 66e Division entonna The Star Spangled Banner et La Marseillaise. Le Général Fahrmbacher et son état-major arrivèrent peu avant 16 heures escortés par le général Kramer et le colonel John W. Keating, chef d'état-major. On fit les salutations d'usages entre les trois parties auxquelles le général Fahrmbacher se plia volontiers sauf face au général Borgnis Desbordes.

Après un silence embarrassé, il informa le général Kramer de la reddition sans conditions de toutes les forces allemandes sous son commandement. Il sortit alors son pistolet de son étui et le présenta au général Kramer.

L'U.S. Army Signal Corps a immortalisé l'évènement, qui a eu lieu dans un champ près du bourg de Caudan, par un document filmographique.

Menhir de la reddition rue du 10 mai 1945 « Ici le 10 mai 1945 à 16 heures, le général Fahrmbacher de la Wehrmacht, commandant les troupes allemandes de Lorient, a rendu ses armes au général Kramer, commandant la 66e D.I.U.S., et au général Borgnis-Desbordes, commandant la 19e D.I. et les forces françaises du Morbihan » (inscription gravée sur la plaque).

Bilans

Bilan des destructions subies par CAUDAN

90 Fermes totalement détruites

45 Fermes partiellement détruites

Ceci sur 266 fermes.

105 maisons particulières ou commerciales détruites

2 000 hectares de terre en friche dont plusieurs centaines minés.

1 800 personnes de la commune, plus 700 réfugiés évacués

1 500 habitants sur 2 317 évacués sinistrés.

 

Bilan des reconstructions et réparations à ce jour

74 fermes (habitations) reconstruites en P.R.O.D.E.F.

10 fermes (habitations) reconstruites en définitif

70 écuries reconstruites en P.R.O.D.E.F

6 maisons particulières et commerciales reconstruites

12 maisons particulières et commerciales réparées

62 baraques d'habitations érigées

34 hangars écuries en bois

15 hangars agricoles en bois.

15 octobre 1945

Inauguration du monument érigé dans la prairie de François BOURIC, en souvenir de la réédition de la poche de LORIENT.

LE CHAR GOLIATH

Le char GOLIATH, autrefois exposé dans le hall de la mairie a été récupéré par M.Louis Le Léannec, maire au moment, de la poche de Lorient et remis par ce dernier une quinzaine d'années plus tard à la commune de Caudan. Il fut retrouvé au village du Manéguen qui existait à l'époque à l'emplacement de la société Bretonne de fonderie mécanique (S.B.F.M.).

C'est un des rares exemplaires existant actuellement, c'était une des fameuses "Armes Secrètes" inventée par les Allemands, une des plus curieuses et des plus inefficaces. C'était une charge explosive automotrice téléguidée prévue pour être lancée d'une position abritée contre des formations d'infanterie, de chars, de véhicules et guidée sur son objectif par un câble électrique long de 600 m.

Mû par un moteur électrique ou par un moteur à essence, il emportait entre 50 et 75,30 kg de T.N.T.

L'opérateur le dirigeait jusqu'à son objectif et déclenchait l'explosion de la charge. Son principe était directement inspiré de l'engin V.P. 38.

Le GOLIATH se déplaçait à l'allure du pas de course, la vitesse moyenne était de 8 à 20/25 km/heure.

Il était facilement repérable et le tir des armes ordinaires suffisait à l'arrêter. Sa hauteur est de 60 cm.

Il fut utilisé pour la première fois par les Allemands contre les Alliés lors du débarquement d'Anzi en Italie au sud de Rome le 22 janvier 1944 et principalement lors de l'attaque du "Pont volant".

Il se révéla complètement inefficace.

Cette arme secrète fut prêtée par la commune pour le tournage du film "Paris brûle-t-il ?".

De nos jours, Le CHAR GOLIATH se trouve dans la maison du souvenir à Caudan (local situé 17 rue de la Libération).

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La commune de Caudan est un lieu chargé d'histoire notamment dans la guerre 39-45.



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